Peut-on être Noir et composer de la musique savante ?

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Le prestigieux Met Opera new yorkais a attendu 138 ans pour programmer un opéra composé par un afro états-unien. C’était en octobre 2021. Une consécration pour le compositeur Terence Blanchard, à laquelle n’eurent pas droit ses prédécesseurs noirs, qui sont au centre d’une expo visible au Musée d’histoire et d’ethnographie.

Le rendez-vous est donc pris pour le 29 avril
2023, jour de première pour « Champion », le nouvel opéra
de Terence Blanchard monté sur la scène du Met Opera new yorkais,
et ce, après donc « Fire shut up in my bones », qui fit
sensation en septembre/octobre 2021, et posa un jalon historique en
devenant le premier opéra écrit par un compositeur noir à faire son
entrée au répertoire de la plus grande institution lyrique des
États-Unis.

Ainsi, en peu de temps, le Met est donc passé de
l’indifférence envers les ouvrages lyriques conçus par des
compositeurs noirs états-uniens, à une politique de quasi
abondance. Car, d’ores et déjà, la direction du théâtre a programmé
pour sa prochaine saison « X, the life and times of Malcolm
X », composé par Anthony Davis.

Intrônisé bien malgré lui dans le rôle du
pionnier, Terence Blanchard, à l’annonce de son
« sacre », eut ces mots rapportés par Télérama.fr :
« C’est un immense honneur d’être au Met, mais je sais aussi
que d’autres l’auraient mérité avant moi ». Ces
« autres » ne pouvaient être que Scott Joplin, ou encore
William Grant Still, tous deux recensés par l’expo sur « Les
grands compositeurs noirs de musique classique », mais pas
Terence Blanchard.

Figure féminine

Il est vrai que l’expo se remémore des
compositeurs décédés tout au long des XVIIIe,
XIXe, XXe et XXIe siècles. Et
pourtant, dans cette galerie de portraits très masculine sise au
rez-de-chaussée du musée, c’est bien une figure féminine qui se
détache inexorablement : celle de Florence Price (1887-1953). Parce
que 2022 fut aussi son année de gloire avec l’attribution du Grammy
Award du meilleur album à ses symphonies 1 et 3 enregistrées par le
Philadelphia Orchestra, dirigé par Yannick Nézet-Séguin. 

Un éclatant tir groupé…

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